Pour seul cortège, publié chez Actes Sud, 185 p.
Résumé : En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s’écroule, terrassé par la fièvre. Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l’héritage – et le privilège d’emporter sa dépouille. Des confins de l’Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d’un temple éloigné où elle s’est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune femme de sang royal : le destin l’appelle à nouveau auprès de l’homme qui a vaincu son père… Le devoir et l’ambition, l’amour et la fidélité, le deuil et l’errance mènent les personnages vers l’ivresse d’une dernière chevauchée. Portée par une écriture au souffle épique, Pour seul cortège les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l’Histoire, leur ouvrant l’infini de la légende.
J’ai reçu Pour seul cortège dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire de Prince Minister. Après avoir lu plusieurs livres de Laurent Gaudé : La mort du Roi Tsongor, Le soleil des Scorta, Eldorado et La porte des enfers, il me tardait de lire un nouveau roman de cet auteur que j’apprécie énormément.
Dans cette histoire aux allures de roman historique, Laurent Gaudé nous transporte dans l’antiquité d’Alexandre le Grand, dans les années -300 quelque chose et nous fait voyager de la Perse à l’Égypte.
Plusieurs voix narrent cette histoire : Dryptéis, sœur de la seconde femme d’Alexandre, qui lui restera fidèle jusqu’à la fin, celle d’un émissaire d’Alexandre, et la voix d’Alexandre lui-même. Dryptéis est la voix qui m’a le plus emportée. Sa sensibilité, sa force et son courage m’ont beaucoup émue. Sa marche avec les pleureuses est aussi intense qu’épique.
Pour seul cortège est un peu différent des autres du même auteur. Mais un sujet domine son œuvre : la mort. On la retrouve dans tous les romans que j’ai lus du Laurent Gaudé et plus intensément dans La mort du Roi Tsongor et La porte des enfers. Si dans ce dernier, la mort prend une dimension fantastique, elle reste, dans la plupart de ses romans, une tragédie.
Ce roman d’environ 185 pages, qui se lit d’une traite (ou deux). Une écriture fluide, poétique et enchanteresse. Il donne envie de se replonger dans l’histoire d’Alexandre et des grands empires de l’Antiquité.
Si Pour seul cortège est excellent,j’ai été un peu moins emballée par ce roman que par les autres de l’auteur. La narration de plusieurs personnes m’a un peu embrouillée au début et je pense que cela joue sur mon ressenti final. Il n’en reste pas moins que Pour seul cortège est merveilleusement écrit et que Laurent Gaudé a apporté sa version de l’histoire en brodant sur la réalité.
Ma note 16/20
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5 Comments
Mon avis est beaucoup moins positif, même la qualité de la narration, relevée par beaucoup de lecteurs, ne m’a pas séduit. J’ai eu beaucoup de mal aussi avec ces interlocuteurs qui changent tout au long du récit.
Bon weekend.
Oui, je crois que c’est facile de se perdre dans ce type de narration. J’ai eu du mal au début et après ça allait mieux. Ce n’est pas mon favori de Laurent Gaudé c’est sûr. Mais j’ai aimé le côté historique du roman.
Pour ma part, cela a été un vrai coup de coeur. J’ai été transportée par l’écriture fluide, poétique et épique de Laurent Gaudé !
J’avoue que je préfère les autres romans de l’auteur (dont je suis totalement mordue). Mais je ne dénie pas son écriture fluide et poétique comme tu dis. C’est un des meilleurs auteurs français selon moi ! (du moins, pour les contemporains).
Écrivain passionné, dont l’envie de faire partager le goût des voyages sans limites dans le temps, sur la terre et ailleurs se fait sentir grâce à une narration à la fois fluide, délicate et très originale de ses romans. Je le conseille vivement…